Glossaire
Les eaux dites « pluviales » sont définies comme la partie de l’écoulement qui est « gérée » par des dispositifs dédiés (infiltration, stockage, transport, traitement éventuel) ; elles interagissent en permanence avec les eaux souterraines et les autres réseaux.
Les eaux dites « de pluie » correspondent aux eaux pluviales collectées à l’aval des toitures non accessibles au public. Cette caractéristique permet de limiter les risques de contamination de l’eau.
Les eaux dites « de ruissellement » sont définies non pas à partir d’un processus physique d’écoulement sur une surface, mais comme la partie de l’écoulement qui n’est pas « gérée » par des dispositifs dédiés.
L’imperméabilisation des sols désigne le recouvrement permanent d’un terrain et de son sol par un matériau artificiel imperméable (asphalte ou béton, par exemple), notamment lors de la construction de bâtiments et de routes.
Gestion des eaux pluviales urbaines (GEPU) : elle est définie par l'article L. 2226-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT) comme un service public administratif correspondant à la collecte, au transport, au stockage et au traitement des eaux pluviales des aires urbaines, c’est-à-dire des zones urbanisées ou à urbaniser du fait de leur classement par un plan local d’urbanisme ou par un document d’urbanisme, ou dans une zone constructible délimitée par une carte communale.
Gestion intégrée des eaux pluviales (GIEP) : Principe selon lequel la gestion des eaux pluviales urbaines ne doit pas être considérée uniquement comme une question technique mais doit au contraire être totalement intégrée : d'une part à l'ensemble des problématiques de gestion de l'eau (alimentation en eau, gestion des milieux aquatiques, etc.), d'autre part dans les pratiques de l'aménagement urbain.
Gestion des eaux pluviales à la source : Mode de gestion des eaux pluviales au plus près de leur lieu de production, basée sur l’infiltration et/ou la rétention des eaux. La gestion à la source permet de redonner aux surfaces d’écoulement un rôle régulateur (filtration des polluants, recharge des nappes).
Infiltration : Processus par lequel l’eau pénètre plus ou moins profondément dans le sol. L’infiltration participe à l’alimentation des écoulements souterrains et donc aussi à la recharge des nappes souterraines. L’imperméabilisation des sols diminue fortement les possibilités d’infiltration, que ce soit en profondeur vers la nappe ou vers les couches superficielles.
Résilience : s’entend de la capacité d’un système, d’une communauté ou d’une société, exposés à des aléas de résister à leurs effets, de les résorber, de s’y adapter, de se transformer en conséquence et de s’en relever rapidement et efficacement, notamment en préservant et en rétablissant les structures et fonctions essentielles au moyen de la gestion des risques. (Assemblée générale des nations unies, 2016)
Ruissellement : Circulation des eaux de pluie à la surface du sol. L’imperméabilisation des sols favorise le ruissellement des eaux pluviales au détriment de leur infiltration.
SAGE/SDAGE : La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 a créé deux instruments importants de planification de l’eau dans lesquels la question des eaux pluviales doit occuper une place croissante :
- Le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) à l’échelle des grands sous bassins hydrographiques français (sept en métropole) ;
- Le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) à l’échelle des sous bassins versants.
Solution fondée sur la nature : L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) définit les solutions fondées sur la nature comme "les actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés pour relever directement les défis de société de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité."
Zonage pluvial : La loi sur l’eau de 1992 a introduit dans le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) l’obligation pour les collectivités de délimiter des zones où doivent être mises en place des mesures de gestion et d’aménagement permettant de garantir la bonne gestion des eaux pluviales (3° et 4° de l’art. L2224-10), couramment appelé « zonage pluvial ».